dimanche

Le trou sans fin mon dimanche soir

parfois je ne suis pas mou, parfois je suis dur
parfois je pense à toi j'érectionne et je suis brusque
pourtant dans mes rêves
je ne suis pas dur, tu n'es pas dure et on prend le temps de s'entendre
je rêve de te parler, ne pas oser te toucher
et t'imaginer m'inviter à partager
je ne comprend pas bien je n'entend que des soins lointains
mon cerveau embué brouille la vision même de mes mains
quelque chose se passe et je perds la raison de l'espace
fier comme un con pensant savoir la question
mais seul dans ma chambre dans cette prison que je veux fuir
le seul lieu dans mon monde illuminé comme le bosquet
où l'ennui fait l'air que je respire et le présent traîne des pieds
je peux enfin écouter
t'entendre me dire ce que la ville ne fait que brouiller
je ne comprends pas ce que tu dis mais je me sens en phase avec ta vie
peu importe ce que j'en dis

peu importe ce que tu en dis
peu importe ce que je pense je suis heureux car tu es en vie

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